@media London 2010 : Day 3
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Troisième jour à Londres. Aujourd'hui, fini les ateliers, c'est le débuts des conférences. Le programmes est dense et le choix de chaque conférence a été difficile. L'évènement à lieu au Hall Queen Elizabeth à proximité de la gare de Waterloo. Le lieu est bien choisi, et malgré la présence d'au moins 300 participants, on ne se sent ni à l'étroit ni perdu au milieu du vide. La qualité de l'accueil est impeccable, mais ce qui compte vraiment ce sont les conférences
Démarrage à l'américaine à 9h avec une courte introduction par john Allsopp qui plaisante un peu sur les australiens pour expliquer que @media est maintenant organisé par Web Direction qui est une entreprise australienne.
On enchaine directement par la première conférence : Brendan Eich (directeur technique de Mozilla Corporation) sur l'évolution de Javascript, langage dont il est à l'origine. Une session ultra technique (au réveil, ça fait mal), mais passionnante sur les prochaines évolutions de Javascript. Javascript est un langage à la fois très simple et très complexe avec beaucoup de subtilité. De gros travaux sont actuellement fait pour le rendre plus structuré et plus fiable, on à droit à une revue de détail, code à l'appuie.
Pour la deuxième conférence on à le choix entre il faut choisir entre Christian Crumlish (« Designing for play ») et Doug Schepers (« SVG today and tomorrow »). Dans la mesure ou j'ai déjà passé une journée avec Christian, je choisie d'aller voir Doug (et puis j'adore SVG, je suis en train de vous préparer un petit article sur le sujet).
La conférence démarre sur les chapeaux de roues, en effet, tous ses slides sont en SVG et on commence directement par une demo tiré du site SVG Wow! Plus prosaïquement, Doug nous présente tous ce qu'il est possible de faire avec SVG (découpes, filtres, animations, etc... je suis en train de préparer un article sur la question). C'est un grand tour d'horizon du sujet, exemple à l'appuis. Franchement je suis certain qu'avec la sortie de IE9, cette technologie va décoller de manière intensive. Pour mémoire, SVG est un format d'image vectoriel. D'ailleurs, Doug fait également le parallèle avec l'élément Canevas en montrant les différences entre ces deux technologie et comment elles se complètent. Il conclus en évoquant rapidement les outils qui permettent de créer des document SVG... et c'est sans doute là que se jouera l'avenir de ce format car pour l'instant, ce n'est pas très reluisant.
La troisième conférence met en compétition Rachel Andrew (« Core CSS3 ») et John "jQuery" Resig (« Testing mobile web apps »). Comme je maitrise déjà bien le sujet CSS3, pas d'hésitation, direction la conférence de John.
Le développement d'application web utilisant Javacript est de plus en plus communs, mais l'univers des mobiles est extrêmement hétérogène. John nous présente la démarche qu'il a suivit pour tester la prochaine version de jQuery sur les plateforme mobile. En effet, en temps que principal développeur de jQuery, il fait en sorte de s'assurer que ce Framework peut fonctionner sur les plateforme mobile les plus importantes. Une des principales difficultés et d'arriver à trouver des statistiques pertinentes pour savoir quoi faire et à qu'elle plateforme s'intéresser (en l'occurance : Symbian, iPhone OS, RIM et Androïd). Basiquement la stratégie de test à avoir est la même que pour les environnements de bureau (via une logique de qualification tel que celle utilisé par Yahoo!), mais la différence tiens au nombre de plateformes et de navigateurs bien plus important. Pour pouvoir faire des tests, les simulateurs (parfois difficiles à se procurer) sont un bon début pour réaliser un certain nombre de test automatique, mais il est toujours nécessaire de faire un test sur un support physique pour valider les partis-pris mis en œuvre. Au final on reste un peu sur sa faim car on ne découvre pas grand choses sur les résultats concret de ce travail. Par contre on ressort avec une vision assez claire de l'état de l'art des environnements mobiles, ce qui n'est pas rien.
Quatrième conférence de la journée, et cette fois ci, il faut choisir entre Tom Hughes-Croucher (« Introduction to server-side Javascript ») et Simon Willison (« Building crowdsourcing applications »). L'utilisation de Javascript coté serveur, même si c'est un sujet passionnant, n'est pas exactement ma tasse de thé. Je préfère donc aller voir Simon pour comprendre ce qu'il entend exactement quand il parle de « crowdsourcing ».
Simon commence donc par essayer de définir le termes « crowsourcing ». C'est essentiellement un buzz word comme a put l'être l'expression « Web 2.0 ». Il s'agit d'ailleurs de notions assez proches. L'expression « Intelligence collective » ne traine pas loin, mais n'est finalement pas utilisé. En fait, plutot que de s'essayer à une définition hasardeuse, il préfère utiliser des exemples pour définir le terme : wikipedia, openStreetMap, Google Image Labeler, Mapumental, XKCD.
Il rentre ensuite dans le détaille de ce qu'il à fait pour le site Internet du Guardian. Ils ont proposés aux visiteurs d'analyser, trier et voter pour les documents liés aux dépenses des parlementaires Anglais pour savoir sur quels sujets il fallait aller investiguer. Cette expérience a été faite deux fois ce qui à permis de l'améliorer à chaque fois en se reposant à la fois sur les mesures d'utilisation et sur les retour d'utilisateurs. Une conclusion intéressante fut de dire que finalement, peut importe qu'une expérience de crowdsourcing fonctionne ou non, il y a toujours quelque chose à en tirer.
On arrive à l'avant dernière conférence, et il faut encore choisir. Soit Mark Boulton (« Designing grid systems ») soit Jonathan Stark (« Building mobile apps »). Je préfère finalement aller voir Mark qui propose une conférence un peu plus généraliste sur un sujet assez chaud dans le milieu du webdesign : l'utilisation des grilles de mise en page.
Ça démarre assez lentement sur des considérations très théoriques, on pare de très loin, avec un passage historique par le gestion des container de fret maritime jusqu'au théorie canon de l'impression papier pour enfin commencer à arriver à parler de web (enfin bon, plus 20 minute pour en arriver là... ce fut très, très long pour pas grand chose). Enfin dans le vif du sujet, on en revient à la question essentielle : le web est un média à part entière avec ses propre règles graphiques. Il faut arriver à se détacher des maquettes Photoshop fixe pour arriver capturer l'essence du Web : la flexibilité. 3 notions sont en jeux : la notion de grille de mise en page flexible (pas de largeur ni de hauteur prédéterminé), la notion de taille d'image flexible et la notion d'espace visible (« viewport » en anglais). Le problème des supports physiques, c'est qu'ils mélangent la gestion du contenu et sa mise en forme. Le web sépare les deux, ce qui demande un gymnastique intellectuelle complètement nouvelle. Mark finira par détaillé explicitement les type de grilles possibles, mais comme cela arrive en fin de conférence, c'est survolé assez rapidement et on est finalement un peu frustré malgré la qualité de la prestation et de la démarche intellectuel, c'est un peu dommage.
La dernière conférence est une table ronde avec Jeremy Keith, Christian Crumlish, Hannah Donovan, John Allsopp et Simon Willison. Cette dernière partie est un peu décevante dans le sens où l'interaction avec la salle fut réduite à la portion congrue, ce qui donnait la sensation d'assister à une discussion d'expert sans vraiment y participer... sans doute le gros fail de la journée.
En conclusion, ce fut un journée dense avec des orateurs de haut niveau. Et même si la fin de journée fut un peut moins enthousiasmante (la fatigue aidant peut-être aussi), cela n'enlève rien au niveau global de cet événement qui permet de côtoyer certain des meilleurs web designer de la planète. Vivement demain pour la suite.